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Rue Saint-Antoine et Rue de Rivoli | Platz der Aids-Kämpferinnen und -Kämpfer |
seit 1 Dezember 2021 ohne Namen |
Paris aura une place des Combattantes et Combattants du sida
Le Conseil de Paris a voté ce mercredi à l’unanimité une place des Combattantes et Combattants du sida dans le Marais, le quartier gay de la capitale, pour rendre hommage aux morts et malades du VIH, mais aussi au personnel soignant et aux militants.
En pleine pandémie de Covid-19, le Conseil de Paris décide de rendre hommage aux victimes, patients, et personnels soignants d’une autre épidémie, celle du sida. Une place sera baptisée «place des Combattantes et Combattants du sida» dans le Marais, a décidé, à l’unanimité, le Conseil de Paris ce mercredi. «Une pandémie en fait disparaître une autre», regrette Jean-Luc Romero-Michel, adjoint de la ville en charge de la lutte contre les discriminations. Pour lui, le Covid-19 a «tout aggravé» dans la lutte contre le VIH.
L’emplacement choisi est une partie du terre-plein séparant la rue de Rivoli de la rue Saint-Antoine, au niveau de la station de métro Saint-Paul. Pour la mairie, il s’agit de rappeler que «depuis les premiers cas documentés aux Etats-Unis à la fin des années 70, la pandémie de sida a fait près de 35 millions de morts» dans le monde.
Touchée à partir du début des années 80, Paris fut «la ville européenne la plus touchée par l’épidémie avec Londres», rappelle la mairie qui chiffre à 10 000 le nombre de ses citoyens morts des suites du virus entre 1989 et 1996, au plus fort de la pandémie, soit «près d’un décès sur 10 sur cette période».
«Maladie honteuse» et «stigmatisante»
«C’est toute une génération qui est fauchée dans certains milieux», rappelle encore le projet de délibération à propos de «ce qui était encore considéré comme une maladie honteuse, stigmatisante, attribuée aux homosexuels, aux héroïnomanes, aux noirs et aux hémophiles».
Aujourd’hui encore, le VIH «stigmatise toujours, plus que jamais, les usagers de drogue, les gays, les migrants ou les travailleuses et travailleurs du sexe», a déclaré Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la lutte contre les discriminations de la maire PS, Anne Hidalgo. Militant historique de la lutte contre la maladie, il est le premier homme politique français à avoir révélé sa séropositivité, en 2002.
Dans le monde, 37,6 millions de personnes vivent avec le VIH et «le sida reste la principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer et les jeunes adolescentes», rappelle-t-il. En l’absence de vaccin, «le combat n’est malheureusement pas terminé», a encore dit l’adjoint, estimant que si «un monde sans sida est toujours possible à l’horizon 2030, c’est grâce aux combattantes et combattants du sida» honorés par cette place.
Photo © Paulo Amorim Libération
17 November 2021
Libération/AFP, Paris
Le Conseil de Paris a voté ce mercredi à l’unanimité une place des Combattantes et Combattants du sida dans le Marais, le quartier gay de la capitale, pour rendre hommage aux morts et malades du VIH, mais aussi au personnel soignant et aux militants.
En pleine pandémie de Covid-19, le Conseil de Paris décide de rendre hommage aux victimes, patients, et personnels soignants d’une autre épidémie, celle du sida. Une place sera baptisée «place des Combattantes et Combattants du sida» dans le Marais, a décidé, à l’unanimité, le Conseil de Paris ce mercredi. «Une pandémie en fait disparaître une autre», regrette Jean-Luc Romero-Michel, adjoint de la ville en charge de la lutte contre les discriminations. Pour lui, le Covid-19 a «tout aggravé» dans la lutte contre le VIH.
L’emplacement choisi est une partie du terre-plein séparant la rue de Rivoli de la rue Saint-Antoine, au niveau de la station de métro Saint-Paul. Pour la mairie, il s’agit de rappeler que «depuis les premiers cas documentés aux Etats-Unis à la fin des années 70, la pandémie de sida a fait près de 35 millions de morts» dans le monde.
Touchée à partir du début des années 80, Paris fut «la ville européenne la plus touchée par l’épidémie avec Londres», rappelle la mairie qui chiffre à 10 000 le nombre de ses citoyens morts des suites du virus entre 1989 et 1996, au plus fort de la pandémie, soit «près d’un décès sur 10 sur cette période».
«Maladie honteuse» et «stigmatisante»
«C’est toute une génération qui est fauchée dans certains milieux», rappelle encore le projet de délibération à propos de «ce qui était encore considéré comme une maladie honteuse, stigmatisante, attribuée aux homosexuels, aux héroïnomanes, aux noirs et aux hémophiles».
Aujourd’hui encore, le VIH «stigmatise toujours, plus que jamais, les usagers de drogue, les gays, les migrants ou les travailleuses et travailleurs du sexe», a déclaré Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la lutte contre les discriminations de la maire PS, Anne Hidalgo. Militant historique de la lutte contre la maladie, il est le premier homme politique français à avoir révélé sa séropositivité, en 2002.
Dans le monde, 37,6 millions de personnes vivent avec le VIH et «le sida reste la principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer et les jeunes adolescentes», rappelle-t-il. En l’absence de vaccin, «le combat n’est malheureusement pas terminé», a encore dit l’adjoint, estimant que si «un monde sans sida est toujours possible à l’horizon 2030, c’est grâce aux combattantes et combattants du sida» honorés par cette place.
Photo © Paulo Amorim Libération
17 November 2021
Libération/AFP, Paris